Portraits de cyclo-logisticiennes #7

La cyclo-logistique est un domaine encore très masculin certes, mais chez Toutenvélo, nous cherchons à gagner en parité. Nous avons eu envie de vous partager un portrait de cyclo-logisticiennes mensuellement, pour tordre les clichés et encourager les femmes à postuler sur ces métiers.

Pour ce septième portrait consacré aux femmes cyclo-logisticiennes, c’est Alix de Toutenvelo Caen qui nous parle de son métier :

Portrait de cyclo logisticienne

Quel est ton poste chez Toutenvélo et depuis quand y travailles-tu ?

Je travaille à Toutenvélo Caen depuis 4 mois en tant que coursière.

Que faisais-tu avant ?

Je suis diplômée dans le tourisme, j’ai travaillé pendant 9 ans en hôtellerie de plein air en tant que réceptionniste puis assistante de direction. J’ai également travaillé en agence de voyages.

Pourquoi as-tu postulé chez Toutenvélo ? 

Après 9 ans dans l’hôtellerie, j’avais le sentiment d’en avoir fait le tour. J’avais également envie d’un métier « plus stable » et qui me permette de concilier aisément ma vie professionnelle et personnelle. J’ai d’abord voulu travailler en agence de voyages afin de rester dans le tourisme mais finalement, être assise dans un bureau et devant l’ordinateur toute la journée, ce n’était pas pour moi ! La logistique m’a toujours attirée car je suis quelqu’un d’organisée, qui aime bouger et surtout qui aime le contact avec les gens. J’avais déjà entendu parler de Toutenvélo, je suis plutôt sportive et j’ai toujours essayé de faire attention à mon impact carbone. Postuler chez Toutenvélo était donc l’opportunité rêvée de concilier ces différents critères.

Quelles sont tes missions ?

Ma mission principale est la livraison de colis en sous-traitance pour des clients comme DHL ou Chronopost. Mais les missions sont variées, je m’occupe parfois des trottinettes en libre service, je fais également de la livraison de courses alimentaires ou de fournitures de bureau pour les entreprises. De par mes expériences passées, j’aide également un peu au bureau quand il le faut pour de l’administratif, de la comptabilité ou encore pour la communication.

Ce que tu apprécies le plus dans ce travail ?

Ce que j’apprécie le plus dans ce métier, c’est d’être dehors, de faire du vélo, de travailler en équipe et le contact avec les clients. Je suis également fière de contribuer à la décarbonisation de la logistique dans ma ville.

Avais-tu des appréhensions avant de travailler dans la cyclo-logistique ?

Mes principales appréhensions étaient la météo et les charges lourdes. Finalement, avec un bon équipement, il n’y a pas de raison de craindre la pluie ou le froid. Et concernant les charges lourdes, ce n’est pas si souvent et il y a toujours quelqu’un pour donner un coup de main si j’ai besoin !

En quoi ton poste a évolué depuis tes débuts ?

On m’a rapidement proposé d’aider pour l’administratif, notamment pour la facturation. On m’a également sollicité pour élaborer des documents de communication. Je suis ravie d’avoir l’opportunité de diversifier mes missions au quotidien.

Selon toi, qu’est-ce que Toutenvélo a mis en place pour favoriser l’égalité homme/femme ?

Lorsque j’ai postulé, l’annonce mettait en avant que les candidatures féminines étaient les bienvenues, j’étais déjà rassurée car pour moi cela signifiait que Toutenvélo incitait les femmes à travailler en cyclo-logistique et que pour eux, la question de genre ou de sexe ne se posait pas pour exercer ce métier. Nous avons également chez Toutenvélo Caen deux vélos en modèles femmes qui sont plus confortables pour moi. 

C’est un métier qui t’amènes a travailler dans l’espace public. En tant que femme, comment le vis-tu ?

Je le vis plutôt bien. Je pense qu’en tant que femme, et à vélo, les personnes s’arrêtent plus facilement pour nous proposer de l’aide, notamment lorsque j’ai des charges lourdes ou de nombreux colis dans les mains, mais je suis toujours fière de montrer que j’arrive à me débrouiller toute seule et que je n’ai pas besoin d’être un homme pour faire ce métier !

Que dirais-tu à une femme qui hésite à candidater ?

Si une femme hésite à candidater, je leur dirais de foncer et de ne pas avoir peur des « clichés » des métiers masculins, je pense au contraire que lorsqu’il y a peu de fille ou qu’on est la seule (comme c’est mon cas), on se sent même parfois « chouchoutée » et qu’on doit être fière de prouver qu’on peut faire le même métier qu’un homme.