La cyclo-logistique est un domaine encore très masculin certes, mais chez Toutenvélo, nous cherchons à gagner en parité. Nous avons eu envie de vous partager un portrait de cyclo-logisticiennes mensuellement, pour tordre les clichés et encourager les femmes à postuler sur ces métiers.
Pour ce sixième portrait consacré aux femmes cyclo-logisticiennes, c’est Nathalie de Toutenvélo Le Havre qui nous parle de son métier :
Quel est ton poste chez Toutenvélo et depuis quand y travailles-tu ?
Je suis « coursier à vélo » tel quel sur mon contrat, et il faudrait l’écrire au féminin : coursière ! Je travaille en CDD, temps partiel depuis mars 2023, mais j’ai fait de nombreuses missions d’intérim avec l’équipe avant.
Que faisais-tu avant ?
J’étais à Paris, et je faisais de la pâtisserie que je vendais… à vélo ! Mon foodbike s’appelait « Les pédales Sucrées ».
Pourquoi as-tu postulé chez Toutenvélo ?
Une amie a travaillé chez Toutenvélo et m’a recommandée. Cela m’a plu, j’ai continué !
Quelles sont tes missions ?
Je travaille à temps partiel et surtout le matin, entre 8h et midi. Les missions sont les mêmes pour tous les coursiers, nous sommes tous polyvalents et capables de faire de la livraisons de colis, du ramassage de bio déchets, cartons, verres, livraison de repas dans des écoles…
Ce que tu apprécies le plus dans ce travail ?
Le plaisir de travailler à vélo, et même s’il arrive d’être sous la pluie, le vent, le froid ! Je suis libre de gérer ma mission du début à la fin et on me fait confiance pour ça. De plus, l’équipe est chouette et solidaire, ce qui facilite vraiment l’ambiance de travail.
Avais-tu des appréhensions avant de travailler dans la cyclo-logistique ?
Pas vraiment d’apprehensions avant de commencer, j’avais l’habitude des vélos imposants et des remorques, j’ai une bonne capacité d’adaptation selon les situations qui se présentent, et la ville du Havre est plutôt simple à rouler !
C’est un métier qui t’amènes a travailler dans l’espace public. En tant que femme, comment le vis-tu ?
Je n’ai aucun soucis dans l’espace public, au contraire, je suis plutôt fière de mon job et ça me fait plutôt rire que des gens se retournent sur moi ! Quand on me propose de m’aider (des mecs, bien sûr !) je réponds toujours sur le mode ironique : mais comment je faisais avant de vous rencontrer ?!
De plus, quand j’étais à Paris, j’avais créé un collectif en non mixité pour rouler en groupe et/ou dans des coins où les femmes ne se montraient que rarement à vélo. Très stimulant pour gagner de la confiance en soi !
Avais-tu des appréhensions avant de travailler dans la cyclo-logistique et que dirais-tu à une femme qui hésite à candidater pour devenir cyclologisticienne ?
Pour inciter les filles à candidater, c’est comme pour tous les jobs qui comptent une majorité de mecs, il ne faut pas avoir peur de se lancer, se faire confiance, s’adapter aux conditions de travail et de météo pas toujours simples, et se dire que rien n’est impossible, même si c’est un job très physique ! C’est satisfaisant de se dire qu’il n’y a pas de « plafond de verre » ni de chasse gardée !