La cyclo-logistique est un domaine encore très masculin certes, mais chez Toutenvélo, nous cherchons à gagner en parité. Nous avons eu envie de vous partager un portrait de cyclo-logisticiennes mensuellement, pour tordre les clichés et encourager les femmes à postuler sur ces métiers.
Pour ce troisième portrait consacré aux femmes cyclo-logisticiennes, c’est Maela de Toutenvélo Rennes qui nous parle de son métier :
Quel est ton poste chez TEV et depuis quand y travailles-tu ?
Je suis cyclo-logisticienne à Toutenvélo depuis 1 an et 3 mois.
Que faisais-tu avant ?
Avant ça, j’étais coordinatrice de projets dans un centre culturel.
Pourquoi as-tu postulé chez Toutenvélo ?
J’ai postulé en premier lieu car je souhaitais travailler à l’extérieur, ensuite parce que j’ai toujours eu beaucoup de plaisir à faire du vélo, et enfin pour les valeurs que propose le modèle de la SCOP.
Quelles sont tes missions ?
Mes missions principales : les livraisons à vélo.
C’est un métier qui t’amènes a travailler dans l’espace public. En tant que femme, comment le vis-tu ?
Bien car je me sens à ma place dans cet espace. Mais tout le monde n’est visiblement pas de cet avis. Cela s’apparente le plus souvent à des regards, des réflexions « Elle a besoin d’aide la petite dame ? » « Elle est costaud ! » (en somme, on nous rappelle assez régulièrement qu’une femme serait moins capable qu’un homme de porter des charges lourdes, pour ne citer qu’un exemple).
Ce que tu apprécies le plus dans ce travail ?
Le fait d’être dehors, l’aventure collective et les valeurs que porte la SCOP, le fait de pédaler toute la journée, de mieux connaître la ville…
Selon toi, qu’est-ce que Toutenvélo a mis en place pour favoriser l’égalité homme/femme ?
Toutenvélo met des choses en place au quotidien pour favoriser l’égalité femmes/hommes : écoute, échanges, remises en questions et réflexions des un.e.s et des autres autour de ce sujet, prise de position de l’équipe lorsque des injustices et/ ou violences subies.
Avais-tu des appréhensions avant de travailler dans la cyclo-logistique et que dirais-tu à une femme qui hésite à candidater ?
Mes appréhensions concernaient surtout la partie mécanique. En effet, on sait que la construction sociale genrée a pour conséquence directe que les hommes et les femmes ne partent pas avec le même bagage en ce qui concerne les apprentissages basiques de la mécanique. Ces appréhensions sont cependant assez vite parties.
Si une femme souhaite postuler, je lui dirais d’y aller, de ne pas hésiter ! Le fait que ces dernières soient plus présentes et visibles dans l’espace public permettrait peut-être enfin d’en finir avec les représentations stéréotypées de genre dans les métiers du vélo, et que la présence des femmes et des minorités de genre dans ces métiers ne soit plus un sujet !